Calculer le risque cardiovasculaire :

Un papier de 2018 a retrouvé une association significative entre les infections respiratoires aiguës (épisode confirmé avec PCR multiplex) et la survenue d’un infarctus du myocarde dans les 7 jours, avec un IR à 6,05 (IC95% : 3,86–9,50). Les résultats étaient significatifs pour plusieurs virus (grippe A, grippe B, VRS…). Aucun excès de risque n’était observé après 7 jours.

Une étude de 2024 a croisé les tests PCR positifs à la grippe avec les données d’hospitalisation et de décès sur infarctus : IR sur 7 jours : 6,16 (IC95% : 4,11–9,24). En sous-groupe, significativité chez les patients sans antécédent de coronaropathie : IR = 16,60 (IC95% : 10,45–26,37) mais pas chez ceux avec antécédent : IR = 1,43 (IC95% : 0,53–3,84).

Selon une étude de 2004, chez des patients en prévention secondaire, il y a une augmentation du risque d’infarctus du myocarde (IR 4,95, IC 95% : 4,43–5,53) et d’AVC (IR 3,19, IC 95% : 2,81–3,62) après une infection des voies respiratoires. Le risque était particulièrement élevé dans les 3 premiers jours suivant le diagnostic, puis diminuait progressivement dans les semaines suivantes. Une augmentation significative, mais moindre, était aussi observée après une infection urinaire.

Les infections aiguës semblent donc associées à une augmentation transitoire du risque d’événements vasculaires. À l’inverse, les vaccins contre la grippe, le tétanos et le pneumocoque ne semblent pas augmenter ce risque.

Prévenir la grippe, notamment par la vaccination, pourrait prévenir les infarctus déclenchés par la grippe. C’est la conclusion d’une méta-analyse de 2013 dans laquelle la vaccination grippale était associée à un risque réduit d’événements cardiovasculaires majeurs (2,9% vs 4,7% ; RR = 0,64, IC 95% [0,48–0,86]).

En population générale, une méta-analyse de 2015 a associé une infection récente grippale ou respiratoire à un sur-risque d’infarctus (OR = 2,01, IC95% : 1,47–2,76), tandis que la vaccination antigrippale était associée à un moindre risque (OR = 0,71, IC95% : 0,56–0,91), soit une efficacité vaccinale estimée à 29% (IC95% : 9–44%).

Un essai multicentrique de 2021, en double aveugle, randomisé vaccin grippal contre placebo, administrant le vaccin grippal peu après un IDM, a retrouvé lui aussi une efficacité vaccinale à 28% contre le décès ou la récidive d’infarctus (HR 0,72 ; IC95% : 0,52–0,99 ; p=0,040), avec en critères secondaires 41% d’efficacité sur la mortalité globale, 41% sur la mortalité cardiovasculaire…et non significatif sur la récidive d’IDM.

Concernant les AVC, une méta-analyse de 2024 a retrouvé une diminution significative du risque d'incidence/hospitalisation pour AVC chez les patients vaccinés (OR = 0,81, IC 95% [0,77–0,86]) ainsi que de la mortalité post-AVC (OR = 0,50, IC 95% [0,37–0,68].

D’après une étude de 2019, le SAOS toucherait plus d’un milliard de personnes sur Terre.

Une méta-analyse de 2016 a mis en évidence :

• +113% de mortalité toutes causes confondues pour le SAOS sévère (HR 2,13, IC 95% [1,68 à 2,68]).
• +173% de mortalité cardiovasculaire pour le SAOS sévère (HR 2,73, IC 95% [1,94 à 3,85]).
• Les résultats n’étaient pas significatifs pour les SAOS léger ou modéré.

Une méta-analyse de 2025 a retrouvé un bénéfice du traitement par PPC :

• ↘ 37% de mortalité toutes causes confondues (HR 0,63, IC 95% [0,56 à 0,72]).
• ↘ 55% de mortalité cardiovasculaire (HR 0,45, IC 95% [0,29 à 0,72]).
• Il existe une relation dose-réponse : plus un patient utilise sa PPC chaque nuit, plus son risque de mortalité diminue.

Une durée de sommeil de 7 heures semble optimale pour la santé cardiovasculaire d’après une méta-analyse de 2017 qui retrouve une association en forme de U entre la durée du sommeil et la morbi-mortalité cardiovasculaire.

Pour un sommeil de plus de 7 heures, pour chaque heure de sommeil en plus, on observe une augmentation de :

• +13% sur la mortalité toutes causes confondues (RR 1,13, IC 95% [1,11 à 1,15]).
• +12% sur le taux total de maladies cardiovasculaires (RR 1,12, IC 95% [1,08 à 1,16]).
• +5% de SCA et +18% d’AVC.

Pour un sommeil de moins de 7 heures, pour chaque heure de sommeil en moins, on observe une augmentation de :

• +6% sur la mortalité toutes causes confondues (RR 1,06, IC 95% [1,04 à 1,07]).
• +6% sur le taux total de maladies cardiovasculaires (RR 1,06, IC 95% [1,03 à 1,08]).
• +7% de SCA et +5% d’AVC.

Une méta-analyse de 2020 retrouve que l’insomnie (définie par auto-questionnaire) donne un risque accru de +45% de développer ou de mourir d'une maladie cardiovasculaire (RR 1,45, IC 95% [1,29 à 1,62]).